La vie en Tiny House

Go green !

by Mathilde De Silva

Marine a 33 ans et elle est l’heureuse maman d’un petit Axel de 4 ans. Dans la vie, elle est conseillère H2O at Home et Monitrice de portage. lI y a quelques années, elle a pu réaliser son rêve : celui de vivre dans une Tiny House. Un projet et un mode de vie atypique à découvrir dans cet article.

C’est quoi une Tiny House ?

La Tiny House est un habitat mobile en ossature bois, que l’on peut qualifier aussi de mini-maison. Elle est à mi-chemin entre la roulotte, car elle est bien souvent montée sur remorque, et la maison tout confort. En anglais, “tiny” signifie minuscule, et “house” maison. Ce qui en fait donc une maison transportable. Mais attention, on ne peut pas s’installer partout, il faut une autorisation de la mairie.

Comment est arrivé ce projet de Tiny House dans vos vies ?

La vie en Tiny House

D’une envie de changement et de donner plus de sens à notre mode de vie. J’ai travaillé pendant 8 ans dans le domaine de l’hygiène, de la sécurité et de l’environnement à Toulouse. Avec mon conjoint, nous sommes originaires du Pas-de-Calais et après la naissance de notre fils, nous avons eu envie de nous rapprocher de nos familles. À l’époque, tout était parfait sur le papier : la grande maison, les vacances à l’étranger, de bons salaires, le robot tondeuse, un labrador… mais à un moment donné, on a eu envie d’autre chose et surtout d’avoir une vie où on prend le temps de vivre.

Au fil de nos recherches, nous sommes tombés sur des projets de Tiny House, et ce mode d’habitat minimaliste était pile ce que nous recherchions. Alors, un jour, on a ouvert un tableau Excel et on a calculé toutes nos dépenses. On a décidé de réduire la voilure : plus de voitures, plus d’abonnements TV, plus de crédit, plus de robot tondeuse… Je songeais de plus en plus à une reconversion professionnelle pour me lancer dans autre chose qui avait du sens. Mon conjoint, quant à lui, était ingénieur dans l’aéronautique et lui aussi nourrissait les mêmes rêves et ambitions que moi. Alors, on a fini par tout plaquer et se lancer !

J’ai des valeurs écologiques assez fortes à la base et pour pousser encore un peu plus ce projet, j’ai fini par m’intéresser au mode d’habitat partagé qui consiste pour des gens qui ont les mêmes valeurs d’acheter un bien pour mutualiser : une buanderie, un espace de stockage, un appareil à raclette, des outils…

Avez-vous été accompagnés dans ce projet ?

Oui, nous avons opté pour la construction assistée, avec un entrepreneur qui s’appelle Thomas et qui nous a beaucoup aidé. Nous avions envie de construire notre Tiny House de nos mains, de découper, de poncer le bois, d’assembler… mais comme nous partions de zéro, il nous fallait de l’aide ! Nous étions aussi exigeants sur la qualité du bois et nous avons eu la chance de pouvoir avoir du bois français qui provient des Landes. Il était impensable pour nous de le faire importer depuis l’autre bout du monde, car cela va à l’encontre de nos valeurs.

Est-ce que ça a été long ?

Ce projet n’a pas été très long, car cela nous a pris au total environ 9 mois.

En juillet 2020, nous avons entamé nos recherches. En septembre, nous avons vendu notre maison qu’il a fallu désencombrer en nous débarrassant de tout le superflu. Pour ma part, je n’ai pas eu de mal à me séparer de mes affaires. Maintenant, je préfère emprunter, ou si nécessaire, acheter en seconde main. Ensuite, en janvier 2021, nous sommes donc partis dans le Gers et nous nous sommes entièrement consacrés à ce chantier pendant 4 mois.

Nous avions quitté nos emplois respectifs, ce qui nous a laissé du temps et nous a permis d’aller vite au niveau de la construction. Et c’est ainsi qu’en mai 2021, notre Tiny House est arrivée dans le Pas-de-Calais.

Comment est agencé votre petit cocon ?

Nous avons 20m2 dont une mezzanine, deux chambres avec des matelas posés au sol et surtout beaucoup de rangements malins un peu partout. Elle est aussi équipée d’une petite cuisine avec un four et une plaque de cuisson. Une salle de bain avec une douche, une machine à laver et des toilettes sèches. On a aménagé et imaginé les espaces par rapport à ce que l’on aime faire et on s’y sent vraiment bien.

Quels sont les produits H2O at Home indispensables en Tiny House ?

Le Tapis Anti-poussière ! On est souvent dehors et avec notre chien et nos deux chats, donc c’est top ! J’utilise aussi énormément le Gant Multi-usages.

Qu’est-ce qui vous a plu dans ce mode de vie peu conventionnel ?

La modularité de ce mode de vie nous plaisait beaucoup, mais aussi le fait de ne pas artificialiser les sols. On a bougé la Tiny au bout d’un an et il n’y avait aucune trace de notre passage, et ça, c’est super ! Ici, on est exposé plein sud, ce qui permet quand il y a du soleil de ne pas utiliser de chauffage. L’automne/hiver, c’est un peu plus compliqué, mais nous n’avons pas froid même si l’humidité n’est pas notre ami.

En effet, il faut penser à bien ventiler à certaines heures de la journée pour éviter les moisissures. J’ai aussi pu moduler mon travail pour avancer à mon rythme. Nous sommes en énergie sèche, c’est-à-dire que nos toilettes sont sèches. Nous nous fournissons en sciures de bois auprès d’un menuisier, et c’est devenu un échange de bons procédés, car cela l’arrange, il n’a plus besoin d’aller les jeter. Ensuite, une fois qu’il faut renouveler les copeaux, on jette le tout dans le composteur et ça repart à la terre avec nos semis. Ainsi, nous n’avons pas pollué l’eau et ça n’a pas été traité. Je trouve ça satisfaisant de voir que tout ça a été remis à la terre. Je vous rassure, nous sommes quand même raccordés au réseau d’eau pour la douche et la vaisselle. Mais on envisage plus tard de fonctionner autrement. Nous suivons quotidiennement notre consommation d’eau, notre but à terme est d’être sobre à ce niveau-là.

Des petits gestes permettent aussi de ne pas gâcher trop d’eau, comme récupérer l’eau froide de la douche avec une bassine lorsqu’on l’allume pour ensuite la réutiliser. Je vous mets d’ailleurs au défi de me dire que ce geste n’est pas à la portée de tous au quotidien.

Vivre en Tiny House est un mode de vie écologique, car on ne chauffe quasiment pas et nous avons très peu d’électroménager. Nous n’avons pas non plus de crédit, nous payons juste le loyer du terrain. Je tiens à insister sur le fait que ce n’est pas un mode de vie conventionnel qui peut convenir à tout le monde car il faut quand même être assez présent. De plus, il faut savoir vivre dans cette promiscuité parce que lorsqu’on a un coup de mou ou un coup de gueule, on ne peut pas se cacher dans une pièce, les choses sont là. Si une émotion est forte dans la Tiny, elle va prendre toute la place : que ce soit la tristesse, la joie, la colère…

Et comment ça s’organise à la maison ?

Hugo travaille à présent pour la coopérative Oasis qui aide à la mise en place de projets de lieux écologiques. Il est souvent en télétravail, donc on se voit beaucoup plus maintenant que lorsque nous vivions à Toulouse. Quand il en ressent le besoin ou que le Wifi est capricieux, il n’hésite pas à aller travailler dans un espace de coworking à proximité de chez nous.

Quant à notre fils, il s’est très bien fait à la vie en Tiny house et il a l’habitude des bruits, mais aussi de la clarté le matin. Il a appris à vivre au rythme des saisons. Les enfants sont adaptables, il ne faut pas l’oublier. Notre fils a quasiment toujours connu cette vie-là, donc pour lui, il n’y a aucun souci. Quand on est trop attaché au confort, ce mode de vie est plus difficile.

Retrouvez le quotidien de Marine et de sa Tiny House, sur son compte Instagram Let’s Tryny.

Et pour en savoir plus sur nous, n’hésitez pas à aller visiter notre site internet.

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