M***e, le frigo est vide.

Youpi.

Au supermarché, j’attrape mécaniquement ce que j’ai écrit sur mon interminable liste de courses. J’y ajoute un tas de choses inutiles mais qui ont l’air tellement cool. L’œil hagard, je sombre dans des abîmes de perplexité, la tête penchée pendant 3 plombes devant un linéaire entier de confitures à la fraise. J’en chope une au hasard en regardant à peine le prix parce je suis usée et que ça fait déjà deux heures que j’y traîne, dans ce foutu supermarché.

A la caisse, après 27 kilomètres en caddie.

Je n’ai plus le courage de faire demi tour pour aller chercher mes escalopes de poulet. Trop loin, trop tard, tant pis, on mangera des steaks. Comme d’habitude, une claque monumentale : la caissière exige un quart de mon salaire. Au bord de l’évanouissement, je serre les dents et insère ma CB dans la maudite machine.

courses-kevin

De retour à la maison.

J’ai finalement oublié le beurre et les steaks aussi, pris par erreur des œufs de pauvres petites poulettes élevées en cage, ma conscience a du mal à s’en remettre. J’ai ramené plus de superflu que de vraie nourriture : le seul menu envisageable pour ce soir, c’est chips au paprika et boîte de thon. L’aveuglement des néons est dévastateur.

Bonjour tristesse.

Une foule d’emballages et de suremballages. Abricots en plein hiver. Plats préparés à la liste d’ingrédients non identifiables longue comme le bras. Gâteaux industriels et pommes pesticidées bien trop brillantes pour être honnêtes…
Les emballages, je les ai payés dans le prix de mes articles, pour les jeter à peine le seuil de la porte franchi. Le transport depuis des contrées lointaines, payé aussi.  Les colorants, les conservateurs étranges, les résidus de pesticides, ça, c’est sur ma note, ma santé les paiera plus tard.

simpsons

Vous sentez  ce parfum de malaise  au royaume de la bouffe ?

Je commence à rêver doucement de réduire mes déchets, à consommer moins et mieux. Je me surprends à vouloir du vraiment plus naturel dans nos maisons, dans nos assiette et dans nos corps. On y va ?

La prochaine fois, je vous explique en long en large et en travers comment tenir bon face à vos tendres chérubins qui vous réclament à corps et à cris un de ces paquets d’horribles concentrés de mauvais sucre, de mauvais gras et de colorants suspects, emballés individuellement et re-emballés par lots de 5 dans un énième sachet plastique. 

2 commentaires

Je suis bien d'accord ! Pas toujours évident de snober le supermarché, mais le cas échéant mieux vaut qu'il ne fasse pas 8 hectares... Et mieux, quand c'est possible pour certains produits, directement aux producteurs locaux ! Aaaah, les fameux ingrédients inutiles ! Pour que la texture soit comme-çi, et que la couleur soit comme ça... et il y en a partout, même dans les produits de consommation qu'on pourrait croire plus basiques ! Tranches de jambon, yaourts, j'en passe... et finalement très peu de gens lisent ces listes d'ingrédients, car ils ne sont tout bonnement pas informés ;)

Laura

C'est sur que le supermarché nous attrape parfois ou pas ! Pour ma part je vais dans de petits supermarchés = moins de tentation et je suis scrupuleusement ma liste de course alimentaire. Quand aux plats préparés, ou tout simplement à certains morceaux de viandes, j'en ai encore fait l'expérience ce jour : Pourquoi autant d'ajouts de produits pas nécessaires : extrait de betteraves dans des paupiettes de veau, à quoi sert-il ??? Et bien sur tout plein de E.... J'en ai assez qu'on nous propose ce genre de produit ! Et ce qui me révolte encore plus c'est tous ces gens qui achètent ces produits sans regarder leurs ingrédients !!!

Gaisnon

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